Home Actualités Achat de fans Facebook : 3 raisons de ne (surtout) pas céder à la tentation

Achat de fans Facebook : 3 raisons de ne (surtout) pas céder à la tentation

by Bestdoc

Les réseaux sociaux permettent aux entreprises de disposer d’une vitrine 2.0, complémentaire à leur site institutionnel ou à leur boutique en ligne. Certaines marques, à la recherche de preuves sociales, ou soucieuses de booster le développement de leur page, sont tentées d’opter pour l’achat de fans Facebook. Une pratique en expansion semble-t-il, qui présente toutefois des inconvénients non-négligeables. Voici trois raisons pour lesquelles votre entreprise ne doit surtout pas succomber à la tentation de l’achat de fans Facebook.

1. L’achat de fans Facebook est neutralisé par le EdgeRank

La semaine dernière, nous vous expliquions le fonctionnement du EdgeRank, l’algorithme qui permet à Facebook de décider quelles publications doivent apparaître dans le flux de quels utilisateurs. L’un des paramètres pris en compte dans le calcul du EdgeRank est le nombre d’interactions entre une page et ses abonnés :

  • Plus les abonnés interagissent avec la page,
  • Meilleur sera le EdgeRank de la page,
  • Et plus les publications de la page seront diffusées largement.

Point important, les interactions sont mesurées de manière relative, en fonction du nombre total d’abonnés sur la page : c’est pourquoi nous parlons d’un taux d’interaction et par extension, du fameux taux d’engagement de la page. Autrement dit, une page constituée de 100 abonnés générant 10 interactions, bénéficiera d’un taux d’engagement bien supérieur à celui d’une page constituée de 10 000 abonnés et générant elle aussi 10 interactions.

Le problème est que, si votre marque opte pour l’achat de fans Facebook — qui sont en général de “faux profils” générés par des robots ou des comptes inactifs créés spécialement pour l’occasion — la taille de votre page augmentera bel et bien, mais le nombre d’interactions, lui, n’évoluera pas. Par conséquent, votre taux d’engagement risquera de s’effondrer, et avec lui, votre EdgeRank ce qui, par ricochet, neutralisera les potentiels effets bénéfiques de l’action initiale.

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2. L’achat de fans Facebook entraîne un manque à gagner

stratégique

Facebook n’est pas un simple outil de communication : il s’agit avant tout d’un réseau social, sur lequel des utilisateurs se connectent, créent des liens et partagent de l’information. Pour une entreprise, il n’est donc pas uniquement question de diffuser de l’information, mais également d’en obtenir.

Il peut s’agir d’informations quantitatives :

  • Combien de personnes aiment votre marque
  • Quelles sont les caractéristiques démographiques de votre communauté (région, âge, genre, etc.) Quels sont les centres d’intérêt de vos prospects, clients et ambassadeurs

Il est également question d’informations qualitatives :

  • Sonder votre communauté au sujet d’un évènement d’actualité
  • Analyser le sentiment — positif ou négatif — de votre cible vis-à-vis de votre dernière campagne de communication
  • Demander leur avis à vos abonnés à propos de vos produits et services

En effet, Facebook n’est pas un simple “mégaphone” mais constitue aussi et surtout un “focus group” à grande échelle, réel et permanent. Dans cette optique, l’achat de fans Facebook ne pourra permettre à votre entreprise de tirer pleinement parti des possibilités du réseau social. Il s’agit là d’un véritable manque à gagner stratégique.

3. L’achat de fans Facebook présente un risque élevé de Bad Buzz

Le community management est avant tout une affaire de transparence. Grâce à leurs pages, les marques peuvent faire découvrir une autre facette de leur entreprise, comme les coulisses de la fabrication d’un produit par exemple. Les réseaux sociaux, notamment Facebook, leur permettent aussi de s’adresser à leur communauté d’une manière privilégiée, en comparaison avec les moyens de communication traditionnels. Cette transparence et cette proximité constituent en réalité une lame à double tranchant : le capital sympathie de votre marque, acquis sur le long terme, peut être anéanti en un rien de temps si votre communauté s’estime dupée par votre communication.

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Or, il est extrêmement simple, pour n’importe quel utilisateur Facebook, “fan” de votre page ou non, de consulter un certain nombre d’informations à propos de votre communauté, comme :

  • La semaine durant laquelle votre page a suscité le plus grand nombre d’interactions depuis sa création.
  • La ville dans laquelle réside le plus grand nombre de membres de votre communauté.
  • La tranche d’âge regroupant la plus grande partie de vos “fans”.
  • L’évolution, sur un mois glissant, de l’activité de votre page.

Voici comment ces informations se présentent sur Facebook (il suffit de cliquer sur le nombre d’abonnés d’une page pour y accéder) :

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achat de fans-facebook

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A partir de ces quatre informations, il est extrêmement simple de “démasquer” une marque qui aurait procédé à l’achat de fans Facebook, car :

  • La semaine la plus dynamique de son histoire correspondrait au moment où elle est supposée avoir procédé à l’achat de fans.
  • La ville la plus populaire parmi ses membres ne serait pas cohérente avec le profil type d’un client de la marque : par exemple, une marque française, s’exprimant en français uniquement et qui vendrait des produits exclusivement en France, a peu de chance d’avoir une communauté majoritairement localisée en Chine ou en Inde.
  • Idem pour la tranche d’âge.
    L’évolution de l’activité sur un mois glissant comprendrait un pic anormalement élevé sur une très courte durée

Dans ces conditions, l’achat de fans Facebook expose votre entreprise à un “Bad Buzz” probable, comme ce fut le cas de certaines grandes marques.

En résumé, si l’achat de fans Facebook peut en apparence vous permettre de développer votre communauté, ce type d’action risque surtout de diminuer l’impact de vos efforts marketing, de créer un manque à gagner pour votre entreprise en termes de retours clients et d’exposer votre marque à un “Bad Buzz”.

Pour ces trois raisons — outre, bien entendu, l’aspect peu éthique de la chose — nous vous recommandons fortement, en tant qu’agence social media, d’éviter cette pratique. Pour que votre présence sur les réseaux sociaux constitue un véritable actif pour votre entreprise, il n’y a pas de secret : il est nécessaire de recruter des abonnés qualifiés, d’animer votre page de manière “humaine” et d’offrir à vos membres du contenu web de qualité.

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